Vous vous apprêtez à prendre le large pour quelques jours ou quelques semaines et vous avez déjà fait le point sur tous les éléments de sécurité requis par une telle expédition. Il est temps de passer en revue les bons réflexes pour vos manœuvres à la voile lors de votre location de voilier.
Pour hisser la grand-voile de la meilleure façon, vous devez :
Si vous ne pouvez pas hisser la grand-voile, assurez-vous que la drisse n’est pas restée bloquée. Si la grand-voile se bloque en cours de route, vérifiez au niveau de la bôme ou du pont si une bosse de ris, une boucle ou un tour sur l’écoute coince. Si la grand-voile ne monte toujours pas, redescendez-là puis re-hissez-là. Sur les voiliers équipés de lazy jacks, faites attention à ce que les lattes ne se prennent pas dedans. Pour les grand-voiles sur enrouleur, tachez de bien comprendre la manœuvre, entraînez-vous si besoin. Quoi qu’il en soit, la grand-voile sur enrouleur doit, elle aussi, être déroulée face au vent.
Le génois doit être déroulé d’une manière continue et contrôlée. Sans cela, les écoutes et la bosse de l’enrouleur peuvent devenir rapidement de véritables pelotes de laine ! La meilleure façon est de se mettre bon plein. Une fois que le vent a prit dans la voile, celle-ci se déroulera complètement. Ne pas border trop rapidement pour laisser le temps à la voile de se dérouler complètement sans forcer sur la bosse de l’enrouleur.
Avant de prendre un ris, assurez-vous que les bosses de ris et la drisse sont clairement identifiées. Si vous pensez qu’il est préférable de prendre un ris, faites-le immédiatement, sans attendre. Ceci est naturellement plus facile à réaliser quand le vent n'est pas encore trop fort. Si cette prise de ris s’avère inutile, il sera très facile de la relâcher.
La navigation au plein vent arrière n’est pas toujours facile ou amusante. En outre, elle peut être dangereuse dans le cas d’un empannage imprévu. Le foc est toujours masqué par la grand-voile. Il ne se remplit donc que par à-coups et c’est là la difficulté. Pour faciliter les choses, on peut tenter de passer le foc de l’autre côté pour mettre les voiles en ciseaux. Mais les résultats peuvent être mitigés car le roulis du bateau le dégonflera aussi. La meilleure solution sera alors peut-être de modifier le cap pour se situer au grand large. Vous irez ainsi plus vite, plus confortablement et arriverez probablement à destination plus tôt malgré le supplément de distance.
La bôme passant brusquement d’un côté à l’autre représente un danger mortel. Un empannage incontrôlé peut aussi endommager le matériel et le gréement. Il est donc essentiel que chaque équipier comprenne bien la manœuvre pour éviter un accident. Un empannage réussi nécessite d’être contrôlé d’un bout à l’autre avec un barreur, une personne à l’écoute de grand-voile et deux pour le foc :
Il faut rouler le génois avant de rouler la grand-voile.
Se mettre d’abord au près serré. Puis tirer sur la bosse d’enrouleur tout en laissant filer l’écoute. Il faut juste garder un peu de tension sur l’écoute pour que la voile soit bien roulée. La bosse peut être tirée à la main ou à l’aide d’un petit winch prévu à cet effet. Si vous n’arrivez pas à enrouler le génois, soit il y a trop de vent et donc trop de pression dans la voile, soit l’écoute est trop bordée ou un nœud s’est formé ou encore la drisse de génois est trop serrée. Il est impossible d’enrouler le génois si le vent gonfle encore la voile.
Se mettre d’abord au près serré, laisser filer l’écoute et affaler. Dès que la voile commence à tomber, border l’écoute pour maintenir la bôme. Plier la voilure, l’attacher et la mettre dans la housse qui protège la voile. Pour les grand-voiles sur enrouleur, il faut garder le bateau avec un peu de vent dans la voile. Celle-ci ne doit pas faseyer. Laisser un peu de tension sur le point d’écoute pour garder la voile tendue, sans plis. Garder la bôme à angle droit (90°) avec le mat. Commencer à enrouler. Observez la voile pendant la manœuvre : s’il y a le moindre pli ou pincement, déroulez-la puis recommencez à l’enrouler.